On revient du Bénin...: 9 janvier : Départ matinal pour la Pendjari, conduits par notre joyeux chauffeur Bio qu'on qualifiera d'"œil de lynx"...

lundi 24 janvier 2011

9 janvier : Départ matinal pour la Pendjari, conduits par notre joyeux chauffeur Bio qu'on qualifiera d'"œil de lynx"...

... La fine équipe des 12, cornaquée par Hermann et Bio, découvre la faune de la réserve avec enthousiasme, à tour de rôle nous montons sur le toit du camion pour dominer la situation: kobes de fassa et autres antilopes, bubales, troupeau d'hippotragues, lycaon, ourebi, buffles, phacochères, une lionne traverse la piste (mais il se peut que ce soit un lion car l'espèce est sans crinière)

Un éléphant solitaire se montre au loin, dans la mare, accouplement d'hippopotames sous le regard attendri et rêveur des crocodiles, joyeux batifolage des babouins dans les arbres, et toutes sortes d'oiseaux dont l'ombrette, le jabiru du Sénégal au bec rouge, le très coloré rollier vert d'Abyssinie, les cigognes épiscopales... Nous rentrons ravis à l'hôtel du parc, sorte de resort au milieu de la savane, les moins dormeurs entendront rugir le lion...

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Inscription à : Publier les commentaires (Atom)

Découverte….

C’est notre premier voyage dans cette région d’Afrique et nous sommes restés sous le charme d’un pays accueillant et plein de ressources. L’agence Eco-Bénin nous a fait découvrir des villages et des associations au bout du bout des pistes, où les habitants s’organisent et gèrent des projets en autonomie. Notre guide nous a proposé un programme varié et des surprises quotidiennes. Dépaysement total, rencontres nombreuses et chaleureuses, enfants curieux de tout et plein de vie, beauté des villages et des sites, diversité des paysages, découvertes culinaires très appréciées. Expérience inoubliable à recommander, on en revient différent ! Chantal & raoul

"Envoûtement béninois"

C'était le titre de notre voyage. Plus d'une semaine après le retour nous sommes encore sous le charme et le mot est faible. Plus que les paysages, ce sont les gens qui nous ont envoûtés et cela n'a rien à voir avec le Vaudou. Bien que déjà sensibilisés aux questions de soutien aux pays en développement, les réalisations initiées et soutenues par Eco-Bénin remettent en cause certains de nos schémas d'Occidentaux. Nous avons été impressionnés par la capacités des villageois à se prendre en charge sur la durée avec une très belle réussite de partage des tâches et des retombées dans une totale transparence des comptes. De nombreuses raisons de partager l'enthousiasme des Béninois et de croire qu'il y a là l'avenir du pays! Marie Odile & Pierre

"Enchantement"

Nous voulions visiter un pays d'Afrique. Ce fut pour nous plus qu'un voyage. Nos passages dans les villages nous ont fait découvrir des aspects du Bénin (et peut être de toute l'Afrique) éloignés des clichés habituels, des populations engagées dans des processus de développement qui préservent leur culture. Tous les guides étaient fiers de nous présenter leur village et leurs projets. Nous avons vécu des moments forts en émotions à travers toutes les rencontres des villageois et des enfants. Une pensée aussi pour Hermann qui nous a si bien accompagnés et un vrai bonheur d'avoir partagé tous ces moments avec le groupe. Marie Ange & Pierre

Étonnement...

Étonnement devant ce fabuleux pays et ses habitants qui ont voulu nous montrer les mille et uns visages de leur Afrique. Enchantement devant ces Béninois qui ont des projets de développement faisant participer les villageois, les femmes, les hommes, les jeunes tout en gardant l'âme, les traditions du Bénin. Beaucoup d'émotions, de sensations, d'humour, de rires et des dires, à nous faire partager. Nous avons eu envie de prolonger ces moments en nous plongeant dans les livres d'Ahmadou Kourouna, Amadou Hampaté Ba, en attendant qu'Hermann nous fasse connaître la littérature béninoise.. Nelly & Jean Pierre

Chanson en hommage à Eco-Bénin...

Nous étions une joyeuse équipe

Qui voulait découvrir l’Afrique

Qui n’avait ja ja jamais baroudé

Ohé ohé

Et clic et clic sur le net

Ecobenin parut le plus chouette

Et clic et clic sur le net

Ecobenin parut le plus chouette

C’est à Caen qu’on fit connaissance

Avec Gautier en toute confiance

Dès Cotonou, Herman est avec nous

Et ce sera un bonheur jusqu’au bout

Ouh ouh ouh ouh

Refrain

Not ‘ guide Herman Lokossou

Tu nous auras emmené partout

Not ‘ guide Herman Lokssou

Tu nous auras emmenés partout

Nous irons dans tous les villages

La Penjari, la faune sauvage

Sur les tatas nous aurons un peu froid

Mais quel bonheur d’avoir le ciel pour toit

Ah ah ah ah

Refrain

Not ‘ guide Herman Lokossou

Tu nous auras emmené partout

Not ‘ guide Herman Lokssou

Tu nous auras emmenés partout

Papaye, Igname, pintade, gambas,

Fonio, bananes et ananas,

Tu nous auras vraiment tout fait goûter

Et même du rat !!

Refrain

Not ‘ guide Herman Lokossou

Tu nous auras emmené partout

Not ‘ guide Herman Lokssou

Tu nous auras emmenés partout

Nous voici au bout du voyage

Bien ressourcés pour toute cette année

Mais un peu tristes de devoir te quitter

Ohé ohé

Not guide Herman Lokossou

Tu nous auras emmenés partout

Un grand merci de nous tous

Et ne change pas surtout.

Musique : Sur l’air de Il était un petit navire

Paroles : Les joyeuses pintades

Interprété par la chorale des joyeuses pintades et des phacochères

Eco-Benin

L’association a pour but de promouvoir le développement humain au niveau local et national à travers l’aménagement et la valorisation des ressources naturelles, la préservation du patrimoine naturel et culturel, en créant de la valeur ajoutée pour la population locale.
Fondée en 1999, elle coordonne actuellement un réseau de 8 sites d’écotourisme communautaire autogérés à travers le Bénin, mais aussi au Togo, au Ghana et au Burkina Faso. De nouveaux sites viennent de démarrer, comme celui de Tanéka Béri par exemple.
Eco-Bénin étudie les sites présentant un intérêt touristique et susceptibles de pouvoir organiser une structure pour la gestion et l’accueil de touristes. Elle assure ensuite l’assistance-conseil en matière d’éco-tourisme et tourisme solidaire. Elle met en œuvre l’aménagement et la gestion des espaces touristiques avec les communautés. Elle assure la formation des personnes pressenties ou volontaires, tant les guides que les femmes chargées de l’hébergement ou de la restauration, dans le but de mettre en place une gestion autonome par les associations locales.
Elle organise des voyages responsables, équitables et solidaires, comme le nôtre, « Envoûtement béninois ».
Eco-Bénin reçoit peu de subventions mais répond à des appels d’offres d’ingénierie dans les villages, pour lesquels elle est payée. Ayant maintenant une solide réputation, elle est souvent retenue. Elle bénéficie également du travail des stagiaires ou des volontaires qui font en particulier l’état des lieux des ressources disponibles. Voici un lien pour des offres de stages
Stages Eco-Bénin

La Perle de l’Atacora à Koussoukoingou

Nous avons rencontré sous le kiosque du village la plupart des membres actifs de l’association : son président, Parfait, le responsable de l’environnement, le responsable des Tatas, le trésorier, le responsable des guides, le comptable (seul salarié), l’aide comptable, le jardinier, les cuisinières (dont Colette, femme de Parfait), plus des membres de l’association comme Emile (qui retapait sa Tata).
Le nom : la perle, comme une perle dans un collier, pour souligner la nécessité d’une action communautaire. Créée il y a 4 ans à partir de quelques personnes, elle regroupe aujourd’hui 30 familles impliquées dans l’hébergement la restauration et les circuits touristiques.
Le prix des prestations est ventilé avec des pourcentages définis à l’avance, de façon à ce que les retombées ne bénéficient pas seulement aux personnes qui assurent les services mais également à l’ensemble des habitants du village et même de la commune. Ces revenus sont réinvestis dans différentes réalisations que nous présente Parfait :
> don de matériel médical au centre de santé
> cuisine à la maternité pour les femmes qui viennent d’accoucher
> forage
> panneaux solaires à l’école des garçons

Les projets : le maraîchage et l’élevage de lapins (banque de lapins qui permet à plusieurs familles de démarrer l’élevage et de transmettre ensuite à d’autres les reproducteurs).
L’association a reçu l’aide d’une association de Vitrolles ainsi qu’un financement américain pour une écolodge de 10 chambres en forme de Tata (actuellement inachevée). L’écolodge permettrait d’allonger la durée de séjour des touristes (1 nuit en Tata, plus d’autres nuits plus confortables à l’hôtel).

Part d’Eco-Bénin dans l’association : Gautier a eu l’initiative et a assuré la formation (d’où l’admiration qu’ils lui vouent !). Eco-Bénin aide gratuitement et participe à la promotion grâce à son site internet.
Questions sur l’association la Calebasse conduite par Marcelin Tchobo… à clarifier !

Le Vodoun

De Vodun qui veut dire "esprit" ou "Ce qu’on ne peut élucider, la puissance efficace". . (Appelé Vaudou par déformation des colons français.) Le Vaudou peut être décrit comme une religion, « une culture, un héritage, une philosophie, un art, des danses, un langage, un art de la médecine, un style de musique, une justice, un pouvoir, une tradition orale et des rites » (Wikipedia).
Le panthéon vaudou est fait d'une multitude d’esprits, ou si l'on peut dire, des dieux inférieurs, pouvant entrer en communication et même collaborer avec les humains, qui sont des intermédiaires entre la divinité et les hommes, un peu comme les saints dans la religion chrétienne. Parmi eux, certains dont nous avons vu les temples au cours de la promenade à Possotomè, présentés par notre guide, Lucien :
Hebioso, dieu de l'orage et de la foudre (Symbolisé par une double hache, il est le dieu justicier qui châtie les voleurs, les menteurs, les malfaiteurs).
Legba, protecteur des maisons
Tolegba, protecteur des villages (matérialisé par une motte de terre plus ou moins géante)
DAN, Le dieu le plus puissant du Panthéon adoré par les Dahoméens était Dangbé (le dieu serpent), qui vit dans les arbres. Il ne parle pas, il siffle. C'est pourquoi les possédés de Damballah-Webo se comportent comme des serpents, grimpent aux arbres, se tortillent par terre. Le blanc est sa couleur. Tous les temples à Dan sont surmontés d’un drapeau blanc. Ses offrandes doivent donc être de cette couleur. Il est l'ami d'Agoué, le dieu de la mer.

La Forêt sacrée dans laquelle reposent les esprits des ancêtres. Pour cette raison, on ne peut pas y pénétrer après 23 heures, ni chaussé de sandales. Ce caractère sacré de la forêt en fait un véritable conservatoire des espèces végétales et garantit ainsi la protection de l’environnement.
En fait, la pratique vaudou est un ensemble qui donne des repères à chacun pour qu’il reste à sa place (exemple de la maison où il ne faut pas pénétrer sous peine de perdre la vue), que ce soient les hommes ou la nature (forêt sacrée).
Après la balade, Lucien nous emmène voir la fête vodoun des Gardiens de la nuit, dans laquelle des géants de paille tournent sur eux-mêmes, sans qu’une personne se trouve dessous !
Cette fête a pour but de prévenir les dangers de la nuit (vols, agressions ..)
Hermann clarifie les choses après la présentation de Lucien : le vodoun est en réalité une religion monothéiste, culte au dieu Mawu (prononcer man-whou), Dieu suprême qui règne au-dessus des autres dieux.
A noter que les pratiques du culte Vaudou cohabitent avec le christianisme ; le syncrétisme est d’ailleurs admis par les prêtres catholiques, ce qui ne semble pas être le cas de toutes les autres religions. On peut à la fois être pratiquant catholique et faire des offrandes aux divinités vaudou dans l’espoir de voir résoudre ses problèmes (une maladie par exemple) ou solliciter leur protection pour voir ses vœux exaucés.
C’est ainsi qu’en se promenant, l’européen non éclairé pourrait commettre des maladresses voire des profanations, sur des lieux que son regard ne peut identifier comme lieux de culte où sont déposés des objets de la vie quotidienne correspondant à des offrandes.

L’esclavage

La situation du Bénin sur le golfe de Guinée en a fait un des hauts lieux du commerce de l’esclavage dès le XVI e siècle. C’est au XVIII siècle que le royaume d’Abomey en devient le centre moteur. Dotés d’une puissante armée d’hommes et de femmes (les amazones), les souverains d’Abomey entreprenaient des guerres pour agrandir leur royaume mais aussi pour s’approvisionner en esclaves. Ils les vendaient à des marchands en échange d’armes, de bijoux, de vaisselle etc. (Ex : on pouvait échanger 1 canon contre 21 femmes ou 15 hommes). Abomey devint un centre de tri des contingents d’esclaves qui étaient enchaînés par le cou et acheminés jusqu‘à OUIDAH principal port d’embarquement. Le portugais Félix de Souza, marchand d’esclaves à Ouidah intensifia cette activité. On estime que 2 millions d’esclaves ont transité par ce port.
Mais les populations razziées ont résisté, c’est ainsi qu’a Koussoukoingou, on a pu voir, auprès d’une cascade, une grotte qui avec d’autres réparties le long de la rivière, a servi de cachette aux populations. L’abolition de l’esclavage n’a pas pour autant signifié la liberté pour ces populations, elles ont eu à subir la colonisation, et les travaux forcés, notamment pour la construction des routes qui devaient en favoriser l’extension.
La ville de Ouidah est un témoignage vivant de cette page d’histoire avec l’ancien fort portugais, c’est le seul qui subsiste et a été restauré. Les autres forts, Français, Anglais, Hollandais ont été détruits après l’abolition de l’esclavage en France en 1848. Le fort Portugais de Ouidah est le seul témoignant de la traite des Noirs qui subsiste sur la côte ouest de l’Afrique .
Les autres lieux de mémoire à Ouidah sont la place des transactions, l’arbre de l’oubli, la porte du non retour.
Arrivés à Ouidah, les esclaves devaient parcourir la route (3,5 km) qui les menait jusqu’au port d’embarquement. Sur ce trajet, ils devaient s’arrêter à l’arbre de l’oubli dont ils devaient faire le tour (9 fois pour les hommes, 7 fois pour les femmes) afin d’oublier leur passé et devenir des hommes sans volonté, incapables de se rebeller. Ils étaient ensuite installés dans des locaux très petits dans les conditions du transport bateau pendant 2 semaines, pour tester leur résistance, les malades et les plus faibles mouraient ou étaient jetés à la fosse commune.
Au bout de la route, certains se jetaient à l’eau préférant la mort au sort qui les attendait.
Puis arrivés au port ils étaient embarqués, entassés telles des marchandises. Le monument érigé à leur mémoire « la porte du non retour » symbolise l’étape ultime de la traite négrière.

Lorsque l’esclavage fut aboli, on assista au retour d’une population d’Afro- brésiliens dont la présence à Ouidah est perceptible à travers l’architecture des maisons.
Malgré le passage autour de l’arbre de l’oubli, ces hommes et ces femmes n’ont pas oublié leur culture. Ils l’ont intégrée à la religion que leur imposaient leurs maîtres des Amériques, syncrétisme entre le catholicisme et le vodoun originel, c’est ainsi que le culte vaudou se pratique toujours en Haiti, et au Brésil par exemple. Le créole, trouve aussi sa source dans la nécessité pour ces populations déplacées de posséder une langue commune.
La ville de Ouidah vit avec l’histoire de l’esclavage : Ses monuments, ses lieux, sa population et ses manifestations. Un dimanche par mois, des gens du monde entier se rassemblent à Ouidah pour commémorer cette tragédie humaine.